Friday, November 25, 2011

Les arènes de Lutèce


Un déjeuner en terrasse à Paris... Quoi de mieux pour un dimanche après-midi un tantinet frisquet? Quoi de mieux? Eh bien... Des amis avec qui le partager!

Le petit B, qui avait déjà mangé, s'occupa de nourrir les pigeons avec le pain un peu rassis que le serveur, pas pressé du tout, leur apporta une bonne vingtaine de minutes après que le groupe de 11 personnes s'installa autour de deux tables. Éventuellement, on passa à la commande. Les jeunes, histoire de se dépayser un peu, décidèrent de partager des pattes de grenouilles.

Les amis voulurent payer les boissons mais le mari de Simone les avait devancé et avait prévenu le serveur que leur carte bleue n'était pas valable. Comme ils étaient déçus de ne pas pouvoir partager les frais, ils achetèrent un cornet de crème glacée à chaque enfant - ce qui était énorme, vu qu'il y en avait 6!

Et puis une petite promenade, histoire de se dégourdir un peu.

"Mais dis-donc, on se promène maintenant?" Rouspéta le mari de Simone, qui n'avait envie que de s'installer à l'hôtel.

"Bah, oui. C'est normal. On a bien mangé. On a bien parlé. Et maintenant..."

"On va bien se promener," grommela le mari de Simone, pas du tout content. "Et en plus, maintenant, il va falloir marcher encore plus pour aller trouver notre camionnette. J'en ai marre de marcher, moi."

Simone décida de marcher avec quelqu'un de plus aimable. "On va où, au fait?" Demanda-t-elle à ses amis.

"Aux arènes de Lutèce," dit D.

"Des arènes? À Paris?" S'étonna Simone. "C'est une découverte récente, ça? J'en ai jamais entendu parler!"

"Bah, non," répliqua D. "Les arènes romaines ont été découvertes alors qu'on se préparait à construire un immeuble en 1800 je ne sais plus exactement et ils ont décidé d'en faire un parc et de conserver les structures qu'ils avaient découverts tels quels."

"Là, tu m'étonnes," Avoua Simone. "Je n'aurais jamais cru voir des arènes à Paris."

"Moi non plus," renchérit J, la femme de D. "Je n'y suis jamais allée. Tu t'en rends compte? Et j'ai vécu à Paris presque toute ma vie!"

Et en fait, c'était bel et bien des arènes, cachées entre quatre immeubles avec une toute petite porte de quatre côtés où les gens pouvaient passer. Obscure. Caché. Gratuit. Époustouflant.

"Tu vois? Ça valait la peine de la promenade, non?" Simone se retourna vers son mari mais celui-ci avait disparu. Il réapparut un instant plus tard, tout souriant, sous l'arche de l'entrée.

"Devine quoi? On est garé juste à côté! On ne s'était même pas rendu compte qu'il y avait un parc ici. Étonnant, hein?"

Simone souriait. Elle était tout à fait d'accord. Quel merveilleux après-midi...

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